Inspirations nature entre falaises, gorges, grottes, cascades et lac souterrain !

Je puise mon inspiration dans la nature, j’aime son contact, son énergie !

J’aime randonner ou plutôt nous aimons randonner, nous aimons les grands espaces les grands et la beauté des paysages que la nature nous offre  !

Depuis 4 ans que nous avons un camion aménagé (qui me sert aussi pour transporter mes meubles), nous sillonons les routes à la découverte de lieux qui nous attirent, nous inspirent, nous initient ! Nous sommes conscients de notre impact environnemental, désormais nous partons moins souvent et privilégions des périodes de minimum 3 jours, en rayonnant autour d’un petit secteur.

Je partage ici ces sites magnifiques et magiques ainsi que les bonnes adresses !

Direction les gorges de la Bourne, Choranche les grottes et ses splendides cascades, le village de Pont-en-Royans et son musée de l’eau, la Grande Cournouze sa grotte et ses falaises. Le Vercors est un massif montagneux des Alpes du Nord situé sur les départements de l’Isère et de la Drôme.

Départ samedi matin 13/08, de bonne heure pour éviter les bouchons ! Je dois récupérer ma moitié à la sortie du boulot ! Moi qui habituellement dispose d’une horloge interne, je me réveille un quart d’heure avant l’heure de départ ! Il faut dire que la veille c’était la pleine lune et j’accompagnais une randonnée sur le thème de la féminité ! Le temps de rentrer, je m’occupe des derniers préparatifs et me couche un peu tard !

L’autoroute est déjà bien bouchée, nous privilégions les petites routes car elles sont souvent source de belles découvertes.

Nous arrivons sur le lieu de notre première randonnée, le parking juste après la centrale électrique du Bournillon.

Nous traçons souvent nos randonnées mais quand nous ne connaissons pas le coin nous utilisons des traces dèjà créées et déjà utilisées. Celle ci provient de visorando et se nomme « Au dessus de la Bourne par les Rochers du Ranc et de la Goulandière »

Circuit de la randonnée sur visorando

Attention cette randonnée est classée très difficile, traversée de pierriers de par ses sentiers très raides avec beaucoup de gaz. Ne pas y aller avec des personnes qui ont peur du vide, et elle demande une bonne condition physique ! Elle n’est pas entièrement balisée, il faut suivre la carte ou télécharger la trace Gpx si vous avez un GPS. Attention à partir tout de même avec une carte IGN, celle du coin est la N°3235

Dans le sac, en plus du pique nique, de l’eau en grande quantité : 7 litres (nous sommes 3 avec Baya notre chienne), la crème solaire, les maillots de bain pour la baignade dans la Bourne au retour, les bâtons, nous emportons une petite corde et un mousqueton ! Par rapport au circuit, nous décidons de le faire à l’envers, nous préférons débuter par les côtes raides que terminer par des descentes pentues qui font mal aux genoux.

Nous démarrons la côte par une petite route en plein soleil. Avant d’attaquer les sentiers, une maison attire notre attention, un charme particulier s’en dégage, qui mêle la pierre, le bois et la ferronerie d’Art (une petite pensée pour mon fils dont c’est le métier). Tout ce qu’on aime, un régal pour nos yeux, je prends quelques photos ! Le propiétaire Gilles nous invite à venir visiter : Cabane Café et les Gîtes les hauts de Choranche. Un lieu insolite dans un hameau du 18ème siècle, où les hommes cultivaient la vigne. Happé par la beauté du lieu Gilles restaure chaque bâtisse pour créer des gîtes de charmes, dans le respect du patrimoine et de l’écologie, et crée un concept de restaurant outdoor local et bio. Vous composez votre repas sous forme de pique nique, avec des produits locaux et bio. Il vous fournit planche de bois, couteau et panier pour transporter votre repas. Vous choisissez où vous souhaitez vous installer dans un espace naturel de 8 000 m², une cabane, une terrasse suspendue, des hamacs, ou un lit à baldaquin. Je suis subjuguée par autant de créativité ! Nous aurions pu rester des heures avec Gilles avec qui le courant passe de suite, un créatif, atypique comme moi, qui a eu mille vies et autant de métiers ! Mais nous sommes juste au début de notre randonnée ! En tant qu’ancien moniteur de ski et sportif, il nous met en garde sur la difficulté de la randonnée et la quantité d’eau dont nous disposons !

Avant de repartir il nous demande de fermer les yeux et d’ouvrir nos 2 mains et y dépose à l’intérieur de chacune d’elle un petit cœur en bois  !

Encore une belle rencontre !

 

Nous poursuivons notre circuit, la nature nous offre sa beauté, les falaises de calcaire de l’Urgonien, nous transporte dans le temps, le temps des dinausores (Ah géologie quand tu nous tient!).

Un peu d’explications : le Vercors est constitué de roches sédimentaires déposées et formées dans la mer au secondaire. Les calcaires durs (ceux qui affleurent dans le Vercors) sont formés dans une mer peu profonde, et alternent avec des marnes et marno-calcaires tendres formées dans des mers profondes. Imaginez il y a 200 milions d’année une mer immense recouvre le domaine des Alpes actuelles ! Ce qui donne un gigantesque millefeuille, un empilement de plusieurs kilomètres d’épaisseurs ! Les roches du Vercors se sont soulevées et ont plissées lors de la surrection des Alpes ! On chemine donc sur le sentier en remontant les différentes couches géologiques, nous découvrons des grottes où Baya aime se poser !

Il fait chaud et heureusement la forêt est assez présente. Nous traversons de magnifiques forêts de hêtres, avec des arbres tous plus beaux les uns que les autres. Une énergie particulière se dégage lorsque nous arrivons au sommet !

Notre marche est lente, le sentier est raide ce qui nous laisse le temps d’observer, les lieux ! La pause pique nique sur le Belvédère de la roche du Ranc (soit dit en passant accessible plus facilement depuis Presles), nous incite à faire une pause restauration suivie d’une petite sieste !

Nous reprenons notre chemin et traversons 2 hameaux en ruines : la petite la grande Goulandière. Dans le dernier nous découvrons un refuge non gardé où nous reviendrons certainement bivouaquer en famille. À côté de celui-ci, un tilleul gigantesque semble protéger le lieu ! La descente tout aussi magnifique alterne entre sente et sentiers jusqu’à suivre la Bourne ! Je profite de l’énergie et de la fraîcheur d’une petite cascade, pour une courte pause !

Juste avant d’arriver à la voiture une baignade s’impose dans la Bourne. La fraîcheur de l’eau est très récupératrice pour nos pieds, nos muscles et nos articulations. Cependant le changement est brutal, cet été avec les températures élevées nous sommes habitués aux 30°. Arrivés au parking et vu d’en bas, toujours cette même fascination, on se demande par où passe le sentier !

 

 

 

Le lendemain le temps est plus qu’instable, nous traînons, nous dansons sous la pluie, la nature en a grandement besoin ! Direction Pont-en-Royans, village suspendu au dessus de la Bourne et visite du musée de l’eau. Nous sommes à la recherche d’une boulangerie, elle est fermée. Nous irons finalement manger Chez Nathan dans une crêperie salon de thé. Le soleil est revenu et nous glânons dans les rues avant la visite.

Une belle découverte que ce musée de l’eau. « Un complexe audacieux ludique, scientifique, culturel et pédagogique consacré à l’eau sous toutes ses formes ». Il dispose d’un bar où on nous invite à déguster différentes eaux.

Bar à eau du musée de l’eau à Pont-en-Royan Il accueil aussi le collectif Forest Art Project pour son exposition l’arbre dans l’art contemporain.

Nous aurions du visiter les Grottes de Choranche, mais la pluie en a inspiré plus d’un et tous les créneaux sont complets. Nous y retournerons en famille . Nous enfilons nos chaussures de marches et partons à la découverte de la grotte de Gournier, résurgence du torrent du même nom et sa cascade de tuf. Le tuf quésako ? Il se forme dans un massif karstique calcaire. Les cristaux dissous dans l’eau se déposent sur les végétaux présents dans l’eau, essentiellement des mousses et des algues, et forment une roche poreuse et friable.

Pour y accéder il faut prendre le chemin qui mène à l’entrée de la grotte de Choranche et poursuivre sur le sentier. Une grotte magnifique qui donne naissance à des cascades dont la pluie a augmenté le débit pour la beauté de nos yeux, et nos oreilles ! Un tunnel permet de passer dessous, et celui-ci est fermé par un rideau d’eau qu’il faut traverser pour aller de l’autre côté. Merci DAME NATURE pour ce spectacle magique et pour toute cette énergie qui s’en dégage !

Nous finirons la soirée à Choranche en dégustant des ravioles, spécialités du coin, au restaurant Le Jorjane, situé à côté du Gournier.

Le lundi, nous reprenons la randonnée et le réveil est mis pour 6h00 car une grosse journée nous attend. Nous partons à la découverte de la Grande et la petite Cournouze ainsi que la grotte de Pabro depuis le village de Châtelus. Privilégier un départ au parking du col de Mézelier, avec point d’eau et toilettes sèches.

Attention cette une randonnées extrêment difficile, niveau expert. Bonne condition physique, excellente maîtrise, chaussures résistantes et expériences alpines exigées, passages très très exposés.

Pour ceux que ça tente

Circuit sur le site rando-sud-est.com

Nous attaquons direct par une montée, je synchronise rapidement ma respiration avec mes pas, en marche Afghane, la journée est longue et je n’ai pas passé une super nuit. Le terrain est gras, la pluie a nettoyé le chemin des feuilles.

L’ascension jusqu’à la grotte est très raide et glissante, nos bâtons nous sont très très utiles. Le détour en vaut la chandelle, nous sommes subjugués par la beauté des concrétions. Les photos ne sont pas extraordinaires nous ne sommes pas très bien équipés. Dans l’antre de la grotte, le symbole de la féminité, le sein d’une femme fait de concrétions. Vous n’imaginez pas ce que je ressens à ce moment là. Je remercie la vie, l’univers, le maître des lieux !

Nous revenons sur le chemin de la randonnées et entamons le « pas de pabro » qui nous permet d’accéder au sommet de la falaise. Ce dernier est équipé de cordes, heureusement pour nous ce jour là, car la pluie a rendu le passage encore plus délicat. Notre chienne fait de l’escalade, aidé par ma moitié.

Nous terminons ce passage et arrivons sur le plateau, les chemins sont très accessibles, il est possible d’y parvenir depuis Saint Martin en Vercors, pour une randonnée moins engagée.

 

 

Circuit sur visorando

Sur le sommet, différents observatoires nous donnent une vue sur les falaises en face dont la Presle, une pause pique nique, et une sieste et nous repartons pour la descente tranquillement. Le ciel est dégagée. La descente longe la falaise, beaucoup de cailloux la rendent glissante.

 

Mon intime conviction est que nous devons préserver la nature. Nous avons toujours dans notre sac à dos un sac qui nous sert de poubelle pour mettre nos déchets. Il nous arrive fréquemment de ramasser les déchets que nous trouvons sur notre chemin. Ce qui m’amène à la question suivante : est-ce que le respect de la nature n’irait pas de pair avec notre propre respect ?

Nos destinations sont choisies en fonction de la beauté des paysages, et celle-ci m’a fortement inspiré et fait vivre un rite initiatique.

Cette très belle région nous a offert de magnifiques spectacles visuels et auditifs, et nous y reviendrons en famille.

Je vous souhaite de découvrir ces endroits.